Une partie de mon journal:
Le dernier bout de chemin pour Goose Bay sera difficile, car uniquement un pit stop entre les deux villes sur 540km. Une route vierge ! J'appréhende le pire si la météo tourne au vinaigre. J’estime faire la route 500 sur 4 jours, sinon sur 3 si le vent peut enfin être avec moi. Au matin de ma 12ième journée, le ciel est gris et on gèle dehors (Mtl +32 Cel !). Après 30 minutes de vélo, la pluie arrive de plein fouet. Je sors à nouveau tout le matériel de pluie. Cette année, j’ai opté pour des gants de kayak en néoprène et c’est super efficace pour garder la chaleur. En plus de ses gants, j’enfilais des gants lobster de ski de fonds pour couper le vent. Ma vitesse est entre 20-25 km/h. C’est pénible et il fait vraiment froid. Après 125 Km, je pose le vélo pour pomper mon eau dans une rivière et tant qu’à y être, j’y planterai ma tente. Je suis au beau milieu de nulle part. Une voiture au 40 minutes et bien entendu, aucune onde cellulaire. Je suis dévasté et l’objectif de me rendre à Goose Bay me parait tout d’un coup tellement loin. L’aventure ne me tente plus. Le Labrador me rentre dedans et l’objectif de le traverser devient du coup sans importance. Aucun paysage à couper le souffle, aucun soleil, no nothing. LA ROUTE du silence est devant moi. Et puis, je me dis, c’est sans doute cela le défi de cet endroit. L’isolement du territoire ainsi que son silence. Comme j’ai de l’expérience, je me couche et je me dis que demain sera une autre journée.
Le dernier bout de chemin pour Goose Bay sera difficile, car uniquement un pit stop entre les deux villes sur 540km. Une route vierge ! J'appréhende le pire si la météo tourne au vinaigre. J’estime faire la route 500 sur 4 jours, sinon sur 3 si le vent peut enfin être avec moi. Au matin de ma 12ième journée, le ciel est gris et on gèle dehors (Mtl +32 Cel !). Après 30 minutes de vélo, la pluie arrive de plein fouet. Je sors à nouveau tout le matériel de pluie. Cette année, j’ai opté pour des gants de kayak en néoprène et c’est super efficace pour garder la chaleur. En plus de ses gants, j’enfilais des gants lobster de ski de fonds pour couper le vent. Ma vitesse est entre 20-25 km/h. C’est pénible et il fait vraiment froid. Après 125 Km, je pose le vélo pour pomper mon eau dans une rivière et tant qu’à y être, j’y planterai ma tente. Je suis au beau milieu de nulle part. Une voiture au 40 minutes et bien entendu, aucune onde cellulaire. Je suis dévasté et l’objectif de me rendre à Goose Bay me parait tout d’un coup tellement loin. L’aventure ne me tente plus. Le Labrador me rentre dedans et l’objectif de le traverser devient du coup sans importance. Aucun paysage à couper le souffle, aucun soleil, no nothing. LA ROUTE du silence est devant moi. Et puis, je me dis, c’est sans doute cela le défi de cet endroit. L’isolement du territoire ainsi que son silence. Comme j’ai de l’expérience, je me couche et je me dis que demain sera une autre journée.
13ième journée de vélo et aujourd’hui je ferai la jonction avec le village de Churchill. Une épicerie et un resto, cé tout ! Le vent est en partie avec moi en cette journée, enfin ! Étant donné que le ciel est encore bleu, j’en profite pour continuer ma route à défaut de rester à Churchill. Après un immense repas au resto, j’enfile un autre 3h30 de vélo pour y terminer avec 180km sur 7h30 en monture. Je termine à la noirceur avec ma frontale et une légère pluie qui débute. Je dois donc me trouver une place pour dormir en bordure de route.
Il ne reste que 235 km pour me rendre à Goose Bay et j’ai la ferme intention de m’y rendre en une seule journée, peu importe la météo et le type de terrain. Au matin, je me bourre au déjeuner, car mon dîner sera à nouveau un mixte de barres/jujubes/chocolat/beef jerky. Ce sera une sacrée grosse journée. Par chance, le soleil et le vent seront avec moi pour l’entière journée. Enfin le Labrador ouvre son cœur et me permet de rouler avec aisance en cet ultra marathon qui me reste à faire. Une pancarte affiche 60km pour Goose Bay/Happy Valley!!!! Devant moi, les cotes débutent et j’ai l’impression de ne jamais finir. Mes jambes tournent carrés et ça fait longtemps que j’ai passé toute ma nourriture. Je roule sur ce qui reste sur moi ! Enfin, les derniers coups de pédales et la fameuse pancarte, Welcome to Goose Bay !
Quelques chiffres - aventure vers le Labrador à vélo
-Distance entre Montréal et Goose Bay Labrador: 1800 km
-Baie-comeau à Labrador City: 6,000m en dénivelé sur 590 km
-13 jours sur le vélo, 1 journée de congé
-Parallèle atteint le plus haut: pédalé entre le 53 et 54ième
-Meilleure-distance: 235km en 9h30, soit ma dernière journée
-Moyenne: 140 km par jour
-Temps sur le vélo: 6hrs et max 9h30
-Poids du matériel avec l'eau: 60 Lbs (4x 750 ml)
-Calories brûlées par jour: entre 5000 à 8000 incluant camping
-Autonomie: brûleur, nourriture, sleeping bag, tente, eau .....
-Plus grande difficulté: pluie, vent, basse température
-Une aventure qui marque l'esprit !
-Baie-comeau à Labrador City: 6,000m en dénivelé sur 590 km
-13 jours sur le vélo, 1 journée de congé
-Parallèle atteint le plus haut: pédalé entre le 53 et 54ième
-Meilleure-distance: 235km en 9h30, soit ma dernière journée
-Moyenne: 140 km par jour
-Temps sur le vélo: 6hrs et max 9h30
-Poids du matériel avec l'eau: 60 Lbs (4x 750 ml)
-Calories brûlées par jour: entre 5000 à 8000 incluant camping
-Autonomie: brûleur, nourriture, sleeping bag, tente, eau .....
-Plus grande difficulté: pluie, vent, basse température
-Une aventure qui marque l'esprit !
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